Vidéo. Égypte : 22 momies défilent dans les rues du Caire, un spectacle impressionnant
Vingt-deux chars transportant des momies de rois et reines de l’Egypte antique ont défilé samedi soir dans les rues du Caire lors d’un spectacle grandiose, pour rejoindre le Musée national de la civilisation égyptienne (NMEC), nouvelle demeure des dépouilles royales.
Encadrés d’une garde montée, les premiers chars noirs ornés de motifs dorés et lumineux rappelant les embarcations funéraires antiques ont quitté à 20H00 (18H00 GMT) la place Tahrir et le musée du Caire, où les momies reposaient depuis plus d’un siècle.
La place était fermée à la circulation ainsi qu’aux piétons, comme l’ensemble du trajet de quelque sept kilomètres à travers les rues du Caire, jusqu’au NMEC situé dans le sud de la capitale.
Sous les coups de canon, les chars sont arrivés au nouveau musée vers 20H30, accueillis par le président Abdel Fattah al-Sissi.
Dans l’ordre chronologique, le pharaon Seqenenre Tâa (XVIe siècle avant J-C.), surnommé « le courageux », a ouvert la marche, fermée par Ramsès IX (XIIe siècle avant J-C.). Parmi les momies les plus connues figurent celles des souverains Hatchepsout et Ramsès II.
Découvertes près de Louxor (sud) à partir de 1881, la plupart des 22 momies n’avaient pas quitté la place Tahrir depuis le début du XXe siècle.
Depuis les années 1950, elles y étaient exposées dans une petite salle, sans explications muséographiques claires.
Au NMEC, elles apparaitront dans des caissons plus modernes « pour un contrôle de la température et l’humidité meilleur qu’au vieux musée », explique à l’AFP Salima Ikram, professeure d’Egyptologie à l’Université américaine du Caire, spécialiste de la momification.
Elles seront présentées aux côtés de leurs sarcophages, dans un décor rappelant les tombes souterraines des rois, avec une biographie et des objets liés aux souverains.
Le caractère macabre des momies a par le passé rebuté plus d’un visiteur. « Je n’oublierai jamais lorsque j’ai emmené (la princesse) Margaret, soeur de la reine Elisabeth II, au musée: elle a fermé les yeux et est partie en courant », raconte le célèbre archéologue égyptien Zahi Hawass.