Présidentielle à Djibouti : les électeurs appelés aux urnes dans un contexte tendu
Élection présidentielle à Djibouti ce vendredi 9 avril. Le chef de l’État, Ismaël Omar Guelleh, est candidat à un cinquième mandat. L’opposition qui conteste le processus électoral a appelé au boycott.
La présidentielle se tient dans un contexte sécuritaire qui s’est dégradé ces derniers mois. Les affrontements entre l’armée et les rebelles du Frud se multiplient depuis une série d’attaques à Tadjourah dans laquelle un gendarme avait été tué mi-janvier.
Ces derniers jours, le groupe politico-militaire et les soldats djiboutiens se sont encore fait face. Fin mars à Aslé, lundi dernier à Biladiti Goda et enfin mardi à Daoudawya, où le camp militaire a été attaqué. Dans le même temps, le pays connaît des manifestations chaque semaine, et ce depuis plusieurs mois.
Un mouvement pour s’opposer à un cinquième mandat d’Ismaël Omar Guelleh, lancé par le parti Radde et poursuivi par d’autres mouvements d’opposition. Les adversaires du chef de l’État qui se sont en partie alliés. Fin mars, trois partis politiques, les rebelles du Frud, quatre ONG et une douzaine d’activistes ont signé la Charte pour une transition démocratique. Ce document vise à organiser un nouveau pouvoir et des réformes démocratiques pour lorsque le régime d’IOG tombera. Car ces opposants sont convaincus, plus le chef de l’État s’éternise au pouvoir, plus le risque d’instabilité grandit.
(َAgences)