Sergueï Lavrov à Bamako
Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, entame ce lundi une « visite d’amitié et de travail » au Mali à la tête d’une forte délégation, annonce-t-on de source officielle à Bamako.
« Première du genre d’un ministre des Affaires étrangères russe dans notre pays, cette visite de haut niveau s’inscrit en droite ligne du choix politique opéré par le Gouvernement de la Transition d’élargir et de diversifier les partenariats stratégiques, conformément aux principes clés guidant désormais l’action publique au Mali », indique un communiqué du ministère malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale.
Cette visite de deux jours « matérialise la volonté ferme des deux Chefs d’Etat malien et russe d’impulser une nouvelle dynamique aux relations d’amitié et de coopération bilatérale, avec un accent particulier sur le renforcement du partenariat dans les domaines prioritaires, notamment de la défense et de la sécurité ainsi que de la coopération économique, commerciale et culturelle », ajoute le ministère.
« Dans cette perspective, cette visite permettra de renforcer le dialogue politique de haut niveau entre les deux pays et de renouveler l’engagement mutuel de consolider le partenariat stratégique en faveur de la paix, de la sécurité et du développement », souligne-t-on de même source.
A l’agenda du chef de la diplomatie russe figurent une rencontre avec le ministre malien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop, suivie d’une séance de travail élargie aux deux délégations, une conférence de presse, un déjeuner de travail et une audience avec le Colonel Assimi Goita, Président de la Transition, poursuit le communiqué.
Cette visite intervient au moment ou les relations entre le Mali et la France ont connu une détérioration, marquée par le retrait dernièrement du sol malien des militaires français qui étaient déployés dans le cadre de l’opération Barkhane.
Le Mali est en proie depuis 2012 à la propagation jihadiste et à une grave crise à la fois sécuritaire, politique et humanitaire. Partie du nord, la violence touche surtout le centre et l’est et s’est depuis étendue aux Burkina Faso et Niger limitrophes.