Au Mozambique, élections générales sous tension mercredi
Le Mozambique élit mercredi 9 octobre son prochain président et son Parlement dans un contexte économique morose, avec des violences djihadistes dans le nord du pays qui continuent de contrarier les espoirs d’une manne liée aux gisements de gaz naturel.
Le Front de libération du Mozambique (Frelimo) devrait, sauf forte surprise, se maintenir à tous les postes-clés du pouvoir, en dépit des critiques et des dissensions, comme depuis l’indépendance il y a déjà un demi-siècle. « Le Frelimo sera en tête, on le sait, il l’est toujours », confie à l’Agence France-Presse (AFP) Dulce Micas, en marge d’un meeting de l’opposition près de la capitale, Maputo.
Le président sortant, Filipe Nyusi, que la Constitution interdit de se représenter après deux mandats, avait été élu il y a cinq ans, avec 73 % des voix, contre 22 % pour son principal rival de la Renamo, ancienne rébellion devenue le principal parti d’opposition.
« Nous n’avons aucun doute, nous allons gagner ! », a-t-il déclaré dimanche, lors du dernier meeting de campagne du Frelimo…Le probable futur président, Daniel Chapo, 47 ans, n’a aucune expérience gouvernementale, ni du parti au niveau central.
Cet ancien gouverneur provincial, désigné par le Frelimo à la surprise générale, serait le premier président né après l’indépendance. Et le premier à n’avoir pas combattu lors de la guerre civile (1975-1992) qui a fait un million de morts et a connu des combats ultérieurs jusqu’à l’accord de paix définitif de 2019.
Ces dernières semaines de campagne ont fait émerger un opposant charismatique, Venancio Mondlane, 50 ans, qui a récemment quitté la Renamo après avoir échoué à en prendre la tête. Orateur de talent, il déplace des foules et suscite de l’espoir, notamment auprès de la jeunesse.
avec Médias