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Ana Fonseca: «Il faut reconnaitre l’importance de la mobilité pour le développement d’un pays»

Invitée à la seconde édition des Panafricaines à Casablanca, en octobre 2018, Ana Fonseca, Chef de Mission de l’agence des Nations unies pour la migration au Maroc (OIM), a livré au magazine Femmes d’Afrique son analyse du traitement médiatique réservé aux migrants et des actions à mener pour que les migrations ne soient plus vues comme un problème, mais comme une opportunité. Interview.
 
Pour vous, quel est le rôle des journalistes dans le traitement des questions migratoires ?
Le travail de journaliste est très important car le rôle du média est clé dans la perception de la migration, pour permettre de comprendre, de façon intégrée, la question migratoire. Ce n’est pas seulement une question de chiffres, de frontières, ce n’est pas seulement une question de pays, mais c’est une question partagée par la communauté internationale.
Cette communauté internationale a besoin du travail des journalistes pour bien informer la communauté sur les raisons des migrations ainsi que leurs conditions. Malheureusement, il y a aujourd’hui, un pourcentage très élevé de migrants vulnérables.
Vulnérables à la violence, vulnérables à l’exploitation, vulnérables à la traite. Ce n’est pas un problème lié à un pays, mais il concerne toute la communauté internationale et engage aussi les questions de droits de l’Homme, et toutes les autres questions liées à cette mobilité humaine, qu’elle soit régulière ou irrégulière.
Que fait l’OIM pour changer le regard des pays sur la question ?
L’OIM est au Maroc comme dans d’autres pays de nos Etats membres, pour soutenir des initiatives visant à donner une meilleure image de la migration. Nous avons, par exemple, « la Stratégie Nationale Migration et Asile » qui était un pas salutaire permettant de revoir les principes sur la question migratoire. Cette question des migrations demande plus une coopération internationale.
Pour vous, que faut-il faire pour que les migrations ne soient plus vues comme un problème, mais comme une opportunité ?
Il faut, premièrement, reconnaître l’importance de la mobilité pour le développement du pays. Moi, je suis portugaise, je vis au Maroc et comme moi, il y a beaucoup de portugais qui vivent hors du Portugal et qui contribuent pour le développement de leur pays de départ et d’arrivée, pareil pour le Maroc. Deuxièmement, il faut faire une synergie forte entre la migration et le développement, pour que la migration soit un choix et non forcée.
La migration peut être prise comme une stratégie pour améliorer les conditions de vie.
Source: Femmes d’Afrique

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