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Mali: des serres automatisées pour lutter contre le changement climatique

Au Mali, plusieurs produits agricoles dépendent du bon vouloir du climat. Quand la sécheresse pointe son nez, Amadou Sidibé n’a aucun problème pour faire pousser ses plantes. Cet architecte malien utilise un système de serre informatisé pour laisser mûrir ses légumes par tout temps. Une technique qui lui permet de contrôler les températures, réduire le gaspillage d’eau et lutter ainsi contre le changement climatique.
Le changement climatique a fortement impacté l’agriculture au Mali. Des températures plus chaudes et la sécheresse s’ajoutent à une situation déjà instable au Mal avec notamment des groupes djihadistes au nord du pays. Les réserves d’eau sont de plus en plus faibles et les terres arables diminuent, provoquant des tensions entre les communautés qui se disputent leurs parts de ressources.
Face à cette situation, les agriculteurs sont encouragés à s’adapter au climat plus chaud grâce à des techniques agricoles intelligentes respectueuses du climat. C’est ce que Amadou Sidibe tente de faire depuis des années. Cet architecte de formation et agriculteur malien utilise en effet, un système de serre informatisé pour laisser mûrir ses légumes par tout temps.
« Si rien n’est fait pour lutter contre le changement climatique, l’Afrique ne pourra pas nourrir ses enfants et cela va mener à la guerre », déclare-t-il à Reuters.
 
 

 
Inspiré par l’histoire du jardinage de sa famille et par la technologie qu’il avait découverte lors d’un voyage d’affaires en Israël, Sidibé a commencé en 2011 à développer la première serre automatisée du Mali.
La particularité de cette dernière est qu’elle inclut un système d’irrigation contrôlé par un ordinateur. Celui-ci règle l’humidité et de la température et protège également des insectes.
Chaque plante reçoit une quantité d’eau et d’engrais. Le toit de la serre permet quant à lui de limiter la quantité de lumière et de chaleur qui pénètre dans l’espace. Les plantes poussent ainsi toute l’année.
«A l’époque de nos grands-pères, il pleuvait et les cycles étaient réguliers», explique Sidibé. «Nous ne contrôlons plus l’eau. Et si nous ne contrôlons plus l’eau, nous ne contrôlons pas l’agriculture. »
L’architecte et agriculteur emploie plus de 30 personnes dans sa serre, contre huit lorsqu’il a commencé il y a une dizaine d’années. Et l’aventure est loin d’être terminée! Sidibé prévoit d’étendre son entreprise au Mali à 10 hectares et dans tout le Sahel. Il a des clients au Niger, au Tchad, au Cameroun et en France et a déjà vendu deux serres à des entreprises au Mali.

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