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La RD Congo, deuxième pays à subir la perte de ses forêts tropicales

En 2019, notre planète a perdu la surface équivalente à un terrain de football de forêt tropicale primaire toutes les six secondes, selon une étude américaine de l’université du Maryland, publiée ce mardi par Global Forest Watch, une plateforme de surveillance de l’état des forêts dans le monde. Les nombreux incendies, mais aussi l’activité humaine sont en cause dans ces pertes, explique l’étude.

« La perte des forêts tropicales primaires était 2,8% plus élevée en 2019 que l’année précédente et est demeurée résolument élevée ces vingt dernières années, malgré les efforts menés pour freiner la déforestation », explique le rapport. Il s’agit du troisième taux de perte le plus élevé depuis le début du siècle, devant 2016 et 2017.

 

Environ 38.000 km2 ont été détruits l’an dernier, soit l’équivalent d’un terrain de football toutes les six secondes, ce qui fait de 2019 la troisième année la plus dévastatrice pour les forêts primaires en deux décennies.

 

Après le Brésil, c’est la République démocratique du Congo et l’Indonésie qui arrivent en deuxième et troisième position pour la perte de ces forêts, détruites pour faire place à de l’élevage ou des plantations, selon le rapport annuel de Global Forest Watch, basé sur des données satellitaires.

 

Les feux de forêt qui ont ravagé une partie du Brésil l’an dernier ont fait la une de l’actualité, mais ils ne sont pas la principale cause de déforestation, selon les données satellitaires.

 

De nombreux nouveaux « points chauds » de déforestation sont apparus. Dans l’Etat de Para, par exemple, ils correspondent à des accaparements illégaux de terre dans la réserve indigène des Trincheira/Bacaja.

 

Et ceci a eu lieu avant que le gouvernement propose une nouvelle législation assouplissant l’extraction minière, pétrolière ou gazière dans ces régions protégées, ainsi que l’agriculture intensive. Le président brésilien Jair Bolsonaro a donné son feu vert en février à ce projet de loi.

 

 

Pour Frances Seymour, du WRI, ceci est non seulement injuste pour les personnes vivant dans ces forêts primaires au Brésil, mais aussi un signe de mauvaise gestion.

 

« Nous savons que la déforestation est plus faible dans les territoires indigènes », explique-t-elle. « Un nombre croissant d’indices suggère que la reconnaissance légale des droits fonciers des autochtones fournit une meilleure protection de la forêt. »

 

L’épidémie de Covid-19 pourrait aggraver les choses, non seulement au Brésil, particulièrement touché, mais partout où cela peut affaiblir l’application déjà très faible des pouvoirs des nations vivant des forêts tropicales.

 

« Du monde entier, nous avons des échos sur une hausse des niveaux d’exploitation forestière, minière illégales et de braconnage », relève Frances Seymour.

 

 

 

La Bolivie a connu une perte de forêts sans précédent en 2019, 80% de plus que la précédente année record, à cause d’incendies dans les forêts primaires et avoisinantes, dus à l’élevage et à la culture du soja principalement.

 

L’Indonésie en revanche a connu une baisse de 5% de la surface totale de forêts détruites, 3.240 km2, pour la troisième année de suite, une surface près de trois fois moins importante qu’en 2016, année record.

 

Les autres pays ayant connu les pertes les plus importantes de forêt primaire sont le Pérou, la Malaisie, la Colombie, le Laos, le Mexique et le Cambodge.

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