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Tchad: Un ex-ministre du Pétrole arrêté sur plainte pour corruption

Un ancien ministre tchadien du Pétrole et de l’Énergie était en garde à vue à N’Djamena après une plainte des autorités notamment pour corruption et détournement de fonds publics, ont indiqué jeudi la police et son avocat.

 

Djerassem Le Bemadjiel a été arrêté mercredi et était toujours en garde à vue dans les locaux de la police judiciaire jeudi après-midi, selon ces deux sources.

« L’ancien ministre est gardé à la police judiciaire depuis hier pour besoin d’enquête à la suite d’une plainte de l’Inspection générale d’Etat (IGE) », a annoncé à l’AFP le porte-parole de la police, le colonel Paul Manga, sans plus de détails.

Dans la plainte, que l’AFP a pu consulter, l’IGE reproche notamment au ministre, en poste de 2013 à 2016, le « détournement de deniers publics », une « utilisation illicite des biens de l’Etat » et des faits de « corruption ».

L’IGE est directement rattachée aux services du chef de l’Etat Idriss Déby Itno, président depuis près de 30 ans.

Pour son avocat, M. Le Bemadjiel a été victime d’une « arrestation arbitraire », « en violation de toutes les règles » et alors que les faits reprochés sont couverts, selon lui, par une « immunité » dans ses fonctions ministérielles. « Il est victime d’un acharnement politique », a-t-il assuré lors d’une conférence de presse jeudi.

« On reproche à mon client d’avoir fait perdre à l’Etat plus de 31 millions de dollars américains pendant une négociation avec une entreprise pétrolière étrangère », a ajouté l’avocat.

Dans sa plainte, l’IGE met notamment en cause le ministre pour des « irrégularités » notamment dans la passation de conventions et des facturations en 2013 et 2014 en faveur de deux cabinets d’audit, Alex Stewart International (ASi) et Cameroun Audit Conseil (CAC).

Le Tchad, devenu exportateur net de pétrole au début des années 2000, reste un producteur relativement mineur sur le continent africain. Mais pour le pays, l’un des plus pauvres du monde, l’industrie pétrolière représente près de 40% du PIB, et plus de 60% des revenus de l’Etat.

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