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Mali: le junte poursuit les concertations nationales sur la transition ce jeudi

Les militaires qui dirigent le Mali réunissent à nouveau jeudi des centaines d’acteurs nationaux pour tenter de baliser la voie de l’après-putsch, sous la double pression de forces intérieures et d’une communauté internationale aux vues divergentes.

Quelque 500 participants, responsables de partis, de syndicats, d’organisations de la société civile, sont attendus à partir de jeudi matin (9H30 locales et GMT) et jusqu’à samedi à ces « journées de concertation nationale » au Centre international de conférence de Bamako.

Immédiatement après avoir renversé le président Ibrahim Boubacar Keïta, les militaires réunis autour du très taiseaux colonel Assimi Goïta ont promis de rendre les commandes aux civils à l’issue d’une transition d’une durée, d’une nature (civile ou militaire) et d’une organisation à déterminer. Il s’agit à présent de s’entendre sur cette transition.

Un mois après le quatrième coup d’Etat depuis l’indépendance en 1960, et malgré une première séance de consultations samedi, la transition peine à se dessiner.

Au contraire, après l’accueil plutôt favorable fait aux putschistes par des Maliens exaspérés de voir leur vaste pays sombrer sous l’effet de la guerre contre les jihadistes, des violences intercommunautaires, du marasme économique et de l’impuissance étatique, les dissensions se font jour entre les parties à la crise.

Les colonels ont la tâche ardue de faire converger leur vision et leur agenda avec ceux du Mouvement du 5-Juin (M5) qui a mené pendant des mois la contestation contre l’ancien président et qui réclame la même voix au chapitre que la junte, ou encore ceux des anciens groupes rebelles qui font désirer leur participation aux discussions.

Les uns et les autres sont attendus sur la durée de la transition et le profil de ceux qui la conduiront. La junte a initialement parlé de trois ans (correspondant au reste du mandat présidentiel entamé) sous la conduite d’un militaire. Pour nombre de ses interlocuteurs, une direction de la transition autre que civile est inacceptable. Mais ces interlocuteurs, à commencer par le M5, passent eux-mêmes pour être divisés.

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