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Centrafrique. Des élections sous la menace des rebelles

Les Centrafricains votent dimanche pour élire un président et des députés même si une grande partie en sont empêchés dans un pays toujours en guerre civile et sous la menace d’une nouvelle offensive rebelle contre le président du sortant et favori, Faustin Archange Touadéra.

La tenue de ces élections présidentielle et législatives est un enjeu majeur pour le pays mais aussi pour la communauté internationale, qui tente de l’aider à se reconstruire et d’y maintenir une sécurité toute relative depuis 2014.

Bangui était calme en milieu de matinée. De très nombreux Casques bleus et soldats centrafricains et rwandais patrouillaient dans tous les quartiers et des blindés blancs de la Minusca surmontés de mitrailleuses protégeaient les bureaux de vote.

Loin de la capitale, des combats sporadiques ont lieu depuis neuf jours. Des incidents épars étaient rapportés et des milliers de personnes étaient privées de leurs cartes d’électeurs jamais arrivées en raison de l’insécurité, selon des responsables locaux et de l’ONU qui ont tous requis l’anonymat.

Ainsi, dans le nord-ouest, à plus de 500 km de Bangui, des rebelles ont saisi du matériel électoral à Koui, menacé de tuer des agents électoraux à Ngaoundaye, et quiconque ira voter à Bocaranga, selon un haut responsable de l’ONU. A Bambari, quatrième ville du pays à 380 km au nord-est de Bangui, les bureaux de vote sont demeurés fermés le matin en raison de tirs des groupes armés, selon Jeannot Nguernendji, président du comité de paix local.

Dans ce contexte, la question de la légitimité des futurs élus – le président et 140 députés – est déjà posée quand une partie importante de la population ne peut pas voter, ou le faire librement et sereinement, en dehors de Bangui, selon les experts et l’opposition.

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