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Barrage sur le Nil: l’Ethiopie poursuivra le remplissage, tension régionale en perspective

L’Ethiopie a annoncé mercredi qu’elle allait poursuivre le remplissage du méga-barrage qu’elle construit sur le Nil malgré le contentieux persistant avec ses voisins en aval, l’Egypte et le Soudan, qui ont, eux, assuré n’écarter aucune option pour défendre leurs intérêts.

Ces déclarations interviennent au lendemain de la fin de négociations infructueuses entre les ministres des Affaires étrangères des trois pays à Kinshasa, sous les auspices du chef de l’État congolais Félix Tshisekedi, président en exercice de l’Union africaine (UA).

Depuis le début des travaux du barrage par l’Ethiopie en 2011, l’Egypte et le Soudan voulaient un accord tripartite sur le fonctionnement du barrage avant que le remplissage ne commence. Mais l’Ethiopie estime, elle, que ce remplissage fait partie intégrante de la construction de son « Grand barrage de la Renaissance » (ou GERD) et ne peut être retardé.

Malgré l’impasse diplomatique, le remplissage, dont une première phase a été achevée en 2020, continuera donc durant la prochaine saison des pluies qui doit commencer en juin ou juillet, a annoncé mercredi son ministre de l’Eau, Seleshi Bekele.

« A mesure que la construction avance, le remplissage a lieu », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse. « Nous n’y renonçons en rien », a-t-il assuré.

Depuis Khartoum, le ministre soudanais de l’Irrigation, Yasser Abbas, a averti Addis Abeba que pour son pays, « toutes les options sont possibles, y compris le retour au Conseil de sécurité (et) la voie d’un durcissement politique », si « l’Ethiopie entreprend le deuxième remplissage sans accord ».

Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a également réitéré ses mises en garde. « Je dis à nos frères éthiopiens: ne touchez pas à une goutte de l’eau de l’Egypte parce que toutes les options sont ouvertes », a-t-il déclaré lors d’une cérémonie dans l’est du Caire.

Fin mars, le président Sissi avait déjà évoqué une « instabilité inimaginable » si le barrage menaçait « une goutte d’eau » égyptienne.

(AFP)

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