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Focus Tchad. Qui est Mahamat Mahdi Ali, l’énigmatique chef du FACT

L’incursion des hommes du Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (FACT) au nord du Tchad et leur marche vers la capitale Ndjamena? ont eu été fatals pour Idriss Déby. Le monde a découvert Mahamat Mahdi Ali, le chef du FACT. Un ancien opposant en exil à Paris qui n’a cessé d’ouvrer pour faire tomber l’homme fort du Tchad.

Le Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (FACT) est un groupe politico-militaire tchadien composé pour la plupart de membres de l’ethnie Gorane, à laquelle appartient l’ancien président Hissène Habré, condamné à la perpétuité et qui purge sa seine dans une prison au Sénégal.

 

Mahamat Mahdi Ali est d’abord réfugié politique en France. Il milite au sein du parti socialiste français. À la fin des années 90, il devient l’un des chefs du groupe rebelle Toubou, le Mouvement pour la démocratie et la justice au Tchad (MDJT). Suite à la réconciliation entre le gouvernement et le MDJT, ce diplômé d’économie et de droit est nommé inspecteur au ministère des Infrastructures.

 

En mars 2009, il devient secrétaire général de l’Union des forces pour la démocratie et le développement (UFDD), une rébellion basée au Soudan. Créé en avril 2016 par Mahamat Mahdi Ali après scission de l’Union des forces pour la démocratie et le développement (UFDD), un autre groupe rebelle fondé par l’ancien ministre de la Défense d’Idriss Déby Itno, le général Mahamat Nouri.

 

 

Le FACT s’installe dans le sud de la Libye où il s’est militairement engagée aux côtés des forces de Misrata, à la fois contre l’Etat islamique et l’Armée nationale Libyenne (ANL) du général Khalifa Haftar. 

 

En 2017, le FACT est contraint de se rapprocher du maréchal Haftar et conclut un pacte tacite de non-agression avant d’être autorisé à stationner dans le district d’Al Djoufrah.

 

Après trois ans de harcèlement des forces tchadiennes, le 11 avril, jour de l’élection présidentielle  au tchad, plusieurs colonnes de soldats armées jusqu’aux dents traversent la frontière libyenne et marchent sur les régions du nord-ouest du pays.

Le 19 avril, le gouvernement tchadien affirme que l’offensive rebelle, dans les provinces du Tibesti et du Kanem, avait « pris fin », et dévoile le bilan de cette opération:  plus de 300 rebelles neutralisés et de dizaines de soldats faits prisonniers.

 

 

Le 20 avril, l’armée tchadienne annonce la mort du président Idriss Déby, à la suite de blessures dans des combats face aux rebelles du FACT. La veille, Mahamat Mahdi Ali a déclaré au site DW:

« Le FACT ne vise pas le pouvoir, mais œuvrera à  l’accompagnement de l’alternance politique dans le pays via une table-ronde inclusive de toutes les forces du Tchad »

 

 

« Nous comptons poursuivre l’offensive », déclare  Kingabé Ogouzeimi de Tapol, porte-parole du Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (FACT), après la mort de Déby.

 

(médias)

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