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Tunisie. Des partisans du président ont attaqué des parlementaires

Les abords du Parlement tunisien ont été le théâtre d’escarmouches, ce vendredi, entre des partisans du président du pays, Kaïs Saïed, et certains députés, qui ont décidé de reprendre leur activité dans l’hémicycle, après la fin des vacances parlementaires.

Des partisans du président tunisien ont attaqué un certain nombre de députés, venus reprendre leur activité parlementaire, aux abords du siège de l’Assemblée, où une présence massive des forces de l’ordre a été observée.

Le représentant du bloc “Qalb tounes“ (Au cœur de Tunisie), Rafik Amara, les deux députés du bloc “Ennahdha“, Sayed Ferjani et Mohamed Goumani, ainsi que le représentant du bloc “La Réforme“, Ayachi Zammal, et le député indépendant, Safi Saïd, étaient présents aux abords de l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP/Parlement).

Dans une déclaration à l’Agence Anadolu, le député Rafik Amara a déclaré que « les instructions et décisions du chef de l’Etat (Kaïs Saïed) ont empêché la reprise de notre activité parlementaire ».

Et Amara d’ajouter : « il est nécessaire d’appeler à la réunion du bureau de l’ARP aujourd’hui, qu’elle se tienne à distance ou en présentiel dans un autre endroit ».

Pour sa part, le député Sayed Ferjani a déclaré que « les mesures d’exception prises par Saïed constituent une usurpation de pouvoir, qui délégitimerait sa présidence ».

Ferjani a ajouté : « celui qui viole la Constitution ne peut être reconnu comme légitime (..) Saïed a perdu toute légitimité et légalité, et il est également sur le point de soumettre le peuple par la force ».

De son côté, le député Mohamed Goumani a imputé au chef de l’Etat la responsabilité de toute atteinte à l’intégrité physique des députés, déclarant : « Kaïs Saïed doit permettre aux députés d’exercer leurs fonctions ou dissoudre officiellement le Parlement et tenir des élections anticipées ».

“Il n’est pas raisonnable que cette situation perdure en Tunisie“, a déclaré Goumani.

Plus tôt, dans la journée du vendredi, les forces de l’ordre se sont déployées massivement aux abords de l’ARP, en prévision du retour des députés, au terme des vacances parlementaires.

Le coup d’envoi des travaux de la Chambre des représentants tunisienne est généralement donné au début du mois d’octobre de chaque année, après la fin des vacances parlementaires, qui durent près de deux mois.

(AA)

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