Les graves effets du réchauffement en Afrique exigent une adaptation rapide, selon le Giec
Biodiversité, alimentation, santé, économie… Au-delà de 1,5 degré de réchauffement de la planète, les dégâts en Afrique seront très lourds, estime le Giec, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, dans le deuxième chapitre de son rapport. Ils appellent à concrétiser financièrement un certain nombre de mesures d’adaptation.
L’Afrique risque une perte de biodiversité généralisée. Au-dessus d’un degré et demi de réchauffement planétaire, la moitié des espèces vont perdre 30% de leur effectif ou de leur habitat. Au-delà de deux degrés, c’est l’extinction assurée de 7% à 18% des espèces et de 90% des coraux d’Afrique.
L’alimentation humaine est aussi menacée par la sécheresse, avec la baisse des rendements, par exemple, du maïs. Les captures de poissons réduites dans un océan plus chaud, vont induire des carences en fer et en vitamines pour des millions d’habitants du continent.
Davantage de maladies transmises par les insectes comme le paludisme, au-delà de 1,5 degré de réchauffement mondial, près d’un demi-milliard d’Africains de moins de 5 ans et de plus de 60 ans seront exposés à des vagues de chaleur à plus de 42 degrés pendant quinze jours d’affilée. Sans oublier la montée du niveau des eaux dans les villes côtières et les inondations, qui vont se multiplier.
(avec RFI)