Burkina : le festival de cinéma Fespaco s’ouvre, le Mali invité d’honneur
Le Fespaco, le plus grand festival de cinéma en Afrique, a ouvert ses portes à Ouagadougou samedi dernier. Le Premier ministre malien, pays invité d’honneur, était présent malgré les défis sécuritaires auxquels sont confrontés le Mali et le Burkina Faso en raison de la violence jihadiste.
Les deux pays sont dirigés par des militaires putschistes et font face à l’hydre terroriste ensemble. Le rôle avant-gardiste de la culture dans le processus de paix a été souligné, avec une performance de danseurs qui ont représenté le courage et la bravoure de la jeunesse burkinabè face au jihadisme.
La crise sécuritaire actuelle a inspiré le thème de cette 28e édition qui se concentre sur les cinémas africains et les cultures de la paix. Le ministre burkinabè de la Communication et de la culture a également souligné que le Mali et le Burkina Faso travaillaient ensemble sur des projets communs en matière d’intégration et de coopération, tandis que le Premier ministre burkinabè a proposé récemment la création d’une fédération entre les deux pays.
Quelque 10.000 festivaliers sont attendus à ce festival, selon Haby Ouattara, coordinatrice du Fespaco.
Le film marocain « Le Bleu du Caftan » de Maryam Touzani sera en compétition officielle pour le Grand Prix de cette édition.
En relation avec le thème de la 28-ème édition, plusieurs films ont pour sujet principal « le terrorisme », comme « L’envoyée de Dieu » de la Nigérienne Amina Abdoulaye Mamani et « Epines du Sahel » du Burkinabè Boubakar Diallo.
Cette année, 170 oeuvres ont été sélectionnées en compétition officielle, dont quinze longs métrages de fiction en lice pour briguer l’Etalon d’or du Yennenga.
Le jury qui décernera ce Prix est présidé par la productrice tunisienne Dora Bouchoucha. Le Cameroun et la Tunisie sont les pays les plus représentés, avec deux films chacun.
Les autres opus sont originaires notamment du Maroc, du Burkina, du Sénégal, d’Egypte, du Nigeria, du Mozambique, d’Angola, du Kenya, de l’Ile Maurice. Un film de la République dominicaine a également été retenu.