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Mali: la junte annule les festivités de l’anniversaire de l’indépendance

Le chef de la junte malienne, le colonel Assimi Goïta, a décidé d’annuler les festivités à l’occasion de l’anniversaire de l’indépendance du pays, a indiqué le conseil des ministres mercredi soir dans un contexte de reprise des hostilités dans le nord.

Le conseil des ministres a par ailleurs évoqué les conditions d’une mobilisation des réservistes.

« Le président de la Transition, chef de l’Etat, a décidé de surseoir aux activités festives du 22 septembre 2023 marquant la commémoration de l’indépendance de notre pays, qui sera célébrée dans la sobriété et dans l’esprit du sursaut national », dit un communiqué.

Il a ordonné au gouvernement d’allouer les fonds prévus pour ces festivités à l’aide aux victimes d’une série de récentes attaques et à leurs familles, dit le texte.

Le Mali, plongé dans la tourmente depuis des insurrections indépendantiste et salafiste dans le nord en 2012, connaît depuis cette semaine une reprise des hostilités contre l’armée de la part des groupes armés à dominante touareg dans le nord.

Les séparatistes ont lancé mardi une offensive contre des positions de l’armée dans la ville garnison de Bourem, que l’armée a dit avoir repoussée. Les deux camps ont fourni des bilans contradictoires, mais faisant état de dizaines de morts.

Ce regain d’activité militaire des séparatistes touareg va de pair avec une succession d’attaques attribuées surtout au Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM ou JNIM selon l’acronyme arabe), affilié à Al-Qaïda. Il coïncide avec le retrait en cours de la mission de stabilisation de l’ONU (Minusma), poussée vers la sortie par la junte après dix années de déploiement.

Plusieurs attaques revendiquées par le JNIM contre des positions de l’armée ont tué un certain nombre de soldats récemment, à Bamba le 7 septembre et Gao le lendemain, notamment. Une attaque contre un bateau de transport de passagers sur le fleuve Niger, imputée aux jihadistes, a fait des dizaines de morts civils la semaine passée.

Le colonel Goïta a exprimé sa « profonde affliction » face aux pertes causées par « l’attentat sauvage et barbare contre le bateau Tombouctou (et) les assauts sur les camps des villes de Bamba, Gao et Bourem », dit le conseil des ministres. C’est la première fois que le chef de la junte réagit publiquement à l’attaque contre le bateau.

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