Culture. Le 18e Festival de Cinéma Africain de Tarifa-Tanger du 8 mai au 6 juin
Le festival mettra l’accent sur l’Afrique que le cinéma espagnol commence à réaliser, et aura comme nouveautés un workshop de post-production et une nouvelle extension à Sebta.
Une femme vêtue en blanc, suspendue dans l’air, sur fond bleu. C’est l’image qui accueille de son affiche la 18 édition du Festival de Cinéma Africain de Tarifa-Tanger (FCAT), qui se célébrera du 28 mai au 6 juin de manière hybride, présentielle à Tarifa, avec Espacio Escuela (rame pédagogique du FCAT) du Maroc et de l’Espagne, en plus de plusieurs événements virtuels.
Selon Mane Cisneros, la directrice du festival, dans l’édition des 18 ans de ce rendez-vous avec les cinémas d’Afrique, « la philosophie est celle de toujours : être à cheval entre deux pays, deux continents, des langues différentes et entre diverses traditions culturelles, de nouveau adaptés avec certitude à la réalité dans laquelle nous nous trouvons ».
Pour Mane Cisneros, « les profonds changements qui ont eu lieu dans les cinémas du continent africain ont mené ces cinématographies dans le passé largement ignorées par les festivals internationaux de cinéma à être aujourd’hui l’objet d’ambition et de compétition entre grands festivals »
Soudan, pays invité
L’édition 2021 du Festival de Cinéma Africain Tarifa-Tanger sera marquée par l’accent mis sur le Soudan et sa cinématographie, très méconnue mais qui a acquis un nouveau dynamisme ces derniers temps avec une présence dans les festivals internationaux.
La rétrospective unit des courts-métrages des premiers cinéastes du Sudanese Film Group, Ibrahim Shaddad, Eltayeb Mahdi et Suliman Elnour, qui sont également les personnages du film gagnant du prix AECID au FCAT 2020, Talking about trees (Suhaib Gasmelbari, 2019), qui sera de nouveau montré au festival. De plus, il parcourt aussi l’œuvre de Gadalla Gubara, le réalisateur le plus prolifique de l’histoire du cinéma au Soudan, de ses productions publicitaires aux quelques fictions qu’il a réalisées Tajouje et Les Miserables, terminée à titre posthume, en passant par ses nombreux documentaires.
Le cinéma espagnol regarde l’Afrique
Parmi les activités de cette année, le festival mettra l’accent sur le regard tourné vers l’Afrique que le cinéma espagnol commence à réaliser et qui s’est reflété cette année dans les listes de nominés et lauréats par l’Académie de cinéma espagnol. Une table de dialogue dans le forum El Árbol de las Palabras, et qui sera retransmise en streaming, « Le cinéma espagnol se diversifie : un regard (enfin) vers l’Afrique» réuniracinéastes et journalistes autour de questions telles que : À quoi répond ce changement dans le cinéma espagnol d’aujourd’hui ? Quelle image de l’Afrique est diffusée dans ces nouvelles productions ? Peut-on parler d’une nouvelle relation entre l’Espagne et l’Afrique à travers le cinéma ?
Extension à Sebta
Une autre nouveauté de la 18ème édition du FCAT sera son extension au Campus Universitaire de Sebta² grâce à un accord avec l’Université de Grenade. Si les mesures sanitaires ne l’empêchent pas, des projections de films, des courts-métrages et longs-métrages de la programmation de cette édition sont prévus, ainsi que des entretiens personnels avec les réalisateurs.