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Alarm Phone, les anges gardiens des migrants en détresse

Cette année, « Alarm Phone » fête ses 10 ans. Cette association qui dispose d’un numéro d’urgence pour les migrants bloqués en mer, a aidé plus de 3 300 bateaux en détresse. Retour sur l’histoire du réseau et ses actions. 

 

Le projet Alarm Phone a été initié en octobre 2014 par des activistes et acteurs de la société civile européenne et nord-africaine. Le collectif, financé à travers des dons, a mis en place une ligne téléphonique d’urgence à destination des personnes se retrouvant en situation de détresse pendant une traversée de la mer Méditerranée.

Quelles sont ses actions?

En cas d’appel au secours, ce numéro offre un moyen supplémentaire d’alerter les autorités compétentes, et de s’assurer que la situation soit bien prise au sérieux. Le numéro est joignable 24h/24 et le collectif est capable de se mobiliser en temps réel pour donner l’alerte, suivre et documenter une situation. Ainsi, une pression pour mobiliser les secours se met en place partout ou c’est possible et d’éventuelles violations des droits de l’homme peuvent être combattues et dénoncées.

Ainsi, les personnes derrière le numéro d’Alarm Phone n’interviennent pas directement en mer. Il s’agit d’un numéro d’alerte permettant de déclencher et de suivre des opérations de sauvetage.

Parallèlement, l’association informe les navires et cargos se trouvant à proximité de l’embarcation en difficulté. En dernier recours, l’association utilise d’autres moyens, en appelant plusieurs médias et responsables politiques dans le but de faire pression sur les services de secours.

Qui sont ses membres ?

L’équipe d’«Alarm Phone» comprend environ 200 bénévoles, issus de 12 pays différents (Tunisie, Italie, Espagne, Maroc, France, Angleterre, Autriche, Allemagne, Turquie, Suisse, Danemark et les Pays-Bas).

La majorité des volontaires ont été actifs aux frontières externes de l’Europe pendant plusieurs années: dans des réseaux comme «Welcome to Europe», «Afrique Europe Interact», «Borderline Europe», «Noborder Morocco» ou «Watch The Med». Et certains ont même fait l’expérience de la traversée de la Méditerranée sur une petite embarcation.

Oû agissent-ils?

Le projet est actif dans les trois principales régions à travers lesquelles les migrants et les réfugiés tentent de rejoindre les pays de l’Union européenne :

  • La mer Égée (entre la Grèce et la Turquie)
  • La Méditerranée centrale (entre la Libye/Tunisie et l’Italie)
  • La Méditerranée Occidentale (entre le Maroc et l’Espagne)

Plus de 3 300 appels reçus en 10 ans

Le réseau, qui compte plus de 200 militant.e.s vivant des deux côtés de la Méditerranée, a aidé plus de 3 300 bateaux en détresse dans les trois régions de la mer. Depuis octobre 2014, l’association poursuit ce projet, sans interruption, 24 heures sur 24, 7 jours sur 7.

« Notre combat en Méditerranée est un combat contre la violence des frontières, pour la liberté de circulation, pour l’égalité des droits et la justice mondiale. À chaque permanence que nous tenons au téléphone, nous retirons la brique d’un mur pour l’ajouter à un pont. », indique l’association.

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