Deux camionneurs marocains tués au Mali : le récit de l’un des rescapés
Deux camionneurs marocains ont été tués et un autre a été blessé, samedi au Mali, par des hommes armés, a-t-on appris auprès de l’ambassade du Maroc à Bamako, qui fait savoir qu’un quatrième chauffeur a survécu à cette attaque.
L’incident a eu lieu au niveau de la commune de Didiéni, située à environ 300 Km de Bamako, lorsque les chauffeurs marocains se dirigeaient vers la capitale malienne à bord de camions transportant des marchandises, avant qu’ils ne soient attaqués par balles par un groupe d’éléments armés qui se cachaient derrière les arbres au bord de la route, indique-t-on de même source.
2M.ma a contacté l’un des rescapés de cette attaque, Ahmed Kali, qui raconte en détails ce qui s’est passé.
« J’étais dans le premier camion avec un conducteur appelé Hassan originaire d’Ait Melloul tué lors de cette agression. Dans le deuxième camion se trouvait un conducteur appelé Ouakrim originaire d’Inzegane et un fqih dans les soixantaines qui était en voyage touristique au Mali », précise Ahmed.
Ahmed et ses collègues ont quitté les terres mauritaniennes samedi matin et ont passé un examen au scanner dans la zone frontalière entre la Mauritanie et le Mali. « Après environ 120 km, j’ai entendu des coups de feu en direction du camion marocain qui nous devançait. Le véhicule s’est arrêté au milieu de la route et quelques secondes après, des hommes armés ont tiré de nouveau. Les balles ont traversé le pare-brise et le conducteur Hassan a été touché à la tête », raconte-t-il.
Sous le choc, Ahmed ouvre la porte, sort du véhicule et s’est caché dans les buissons, dit-il. « Ils étaient six au total portant des fusils et appareils de connexion sans fil. Ils ont fouillé les deux camions avant de quitter les lieux quelques minutes après », poursuit-il.
Ahmed est ensuite sorti de sa cachette et a pu contacter les services de sécurité au Mali. « Nous avons transporté le chauffeur du premier camion à l’hôpital le plus proche où il a reçu les soins nécessaires et son état de santé est stable. J’ai ensuite reçu un appel de la part de l’ambassadeur du Maroc à Bamako qui m’a demandé de rejoindre immédiatement le siège de l’ambassade et nous sommes partis en ambulance vers la capitale », raconte Ahmed.
(2m.ma)